Choisir des matériaux responsables et respectueux de la planète
La première étape pour une correspondance écoresponsable est de sélectionner le bon papier. Les options abondent, mais toutes ne se valent pas. Les certifications de type FSC ou PEFC distinguent les papiers issus de forêts gérées durablement. Elles garantissent que le bois provient de zones où la biodiversité est protégée et où la reforestation est planifiée. Les fabricants qui obtiennent ces labels sont soumis à des contrôles réguliers, de quoi assurer une certaine traçabilité.
Un second critère clé est le pourcentage de fibres recyclées : opter pour un papier 100 % recyclé, ou au moins à 70 % de contenu recyclé, réduit considérablement la pression sur les forêts. En outre, le papier recyclé consomme moins d’eau et d’énergie que le papier vierge lors de sa fabrication, même si son prix reste parfois légèrement supérieur à cause des processus de collecte et de tri. Cependant, de plus en plus de fournisseurs proposent des gammes disponibles à grande échelle, ce qui abaisse les coûts et popularise cette alternative.
Le choix de l’encre ne doit pas être négligé. Des solutions à base d’huiles végétales (par exemple de soja) ou d’encres minérales à faible teneur en COV (composés organiques volatils) existent. Par ailleurs, la masse d’encre appliquée peut être réduite, notamment en ajustant la palette de couleurs, en recourant à des aplats moins conséquents et en imprimant en noir et blanc lorsque la couleur n’est pas indispensable. Axer son cahier des charges sur ces critères favorise la réduction d’émanations polluantes et facilite le recyclage du papier par la suite.
Quant au choix des enveloppes, il est parfois possible de se passer des fenêtres ou de recourir à des fenêtres en matériau biosourcé. Les enveloppes peuvent également être fabriquées dans un matériau recyclé ou partiellement recyclé. Enfin, les colles végétales ou labellisées offrent une alternative aux colles de synthèse plus agressives pour l’environnement. En bref, l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement gagne à être soumise à une analyse d’impact pour débusquer les points d’amélioration.
Pourquoi privilégier le papier recyclé ?
De nombreuses études, dont celles pilotées par l’ADEME (Agence de la transition écologique), indiquent que le papier recyclé permet de réduire jusqu’à 50 % les émissions de CO par rapport au papier vierge, et jusqu’à 90 % la consommation d’eau. C’est donc un levier phare pour alléger l’empreinte écologique d’une campagne de courrier. On explique souvent cette performance par l’absence d’extraction de nouvelles fibres, ce qui économise du bois et limite l’impact du transport de matière première.
Pour les sceptiques, il est bon de souligner que le (papier recyclé) moderne bénéficie de techniques de blanchiment sans chlore et offre une blancheur tout à fait satisfaisante. Les propriétés mécaniques ont également progressé : le papier résiste bien à l’impression recto verso et propose des grammages qui n’ont rien à envier aux options classiques. L’enjeu est donc d’ancrer dans les esprits l’idée que la qualité du papier recyclé n’est pas inférieure, tout en mettant en avant les bénéfices sociaux et environnementaux liés à l’économie circulaire qu’il incarne.